Le contexte : en septembre – octobre 2021, le Président du Conseil Supérieur du Notariat, Maître David AMBROSIANO, annonce que le Notariat manque de 3000 à 5000 collaborateurs dans le Notariat. Pour y remédier, les instances proposent notamment la création d’un nouveau parcours de formation dite « formation flash », laquelle visera à donner des bases sur la déontologie et le fonctionnement d’un office notarial à des professionnels ne provenant pas nécessairement de l’horizon notarial. Cela aura à vocation à s’accompagner d’une formation en interne par des Cadres.
Chez Notarianne, nous avons pris de la hauteur sur cette annonce. Nous nous sommes interrogés sur les challenges managériaux qui seront ceux rencontrés par les Notaires et les équipes qui accueilleront ces nouveaux techniciens.
Revenons ensemble sur trois d’entre eux !
① L’acculturation
Le Notariat, c’est une culture particulière : des principes, des valeurs explicites ou implicites que partagent les membres d’un Office. C’est elle qui fait notamment naître et croître le sentiment d’appartenance.
Un candidat externe ne maîtrise pas les codes propres au Notariat. Cependant, ces valeurs peuvent déjà résonner en lui. C’est peut-être en partie pour elles qu’il s’est tourné vers ce métier.
Rappelons-nous le sondage Glassdoor réalisé en 2019 :
– 77 % des salariés se renseignent sur la culture d’une entreprise avant d’y postuler
– Pour + de 50%, la culture d’entreprise est plus importante que le salaire
➡️ La culture d’entreprise est donc un vecteur d’attractivité à ne pas sous-estimer.
Recruter un profil externe nécessite une attention forte portée à ce que l’on appelle l’acculturation, laquelle fait partie du rôle du manager, notamment lorsque la formation préalable est réalisée à distance (80% en l’occurrence).
C’est ce processus qui génère de l’aisance, de la confiance et donc de l’engagement. Sans cela, le salarié risque de ne pas se sentir à sa place.
➡️ La phase d’onboarding est donc importante et stratégique. L’idéal est bien-sûr que la culture d’entreprise soit partagée et non imposée. Il ne s’agit pas d’un formatage !
Par ailleurs, accueillir un collaborateur externe, c’est aussi s’ouvrir à des modes de travail et de pensée différents et savoir s’en saisir pour faire grandir sa structure.
② La formation (et la réorganisation)
Intégrer un collaborateur junior, c’est aussi se réorganiser de manière à ce que la formation en interne puisse avoir lieu dans les meilleures conditions.
Les cadres dédiés à la formation interne devront nécessairement se délester de certaines missions pour se consacrer à ce projet et donc déléguer davantage.
Chacun en retirera un gain d’autonomie et de compétences.
Mais ⚠️ à la surcharge des collaborateurs actuels et à la qualité du service client.
➡️ Pour que le projet soit une réussite, un diagnostic préalable est donc indispensable :
– Pouvons-nous absorber cette charge supplémentaire de travail ?
– Disposons-nous des ressources nécessaires ?
– Qui en sera chargé ? Avec quels moyens ?
➡️ La reprise des fiches de postes et de l’organigramme est un impératif.
Enfin, le tout doit évidemment s’inscrire dans un calendrier précis, avec des points de contrôle réguliers et des gratifications à destination de ceux qui s’investissent dans la valorisation de l’Office.
③ La fidélisation
Former en interne nécessite du temps, de la patience, de la méthode, etc.
Tout devra être mis en œuvre pour conserver ce collaborateur sur la durée. Car recruter c’est bien, mais éviter les départs c’est mieux !
Et cela vaut pour tous les salariés bien-sûr ! Qu’ils viennent de l’horizon notarial ou non, leur manager de proximité doit actionner en permanence les bons leviers motivationnels pour fédérer et engager en continu son équipe, de manière à ce que chacun ait envie de rester dans l’Office.
Tous ces défis et bien d’autres encore attendent les Notaires-managers.
Êtes-vous prêts à les relever avec votre équipe ? Notarianne vous accompagne !